Question N° 41 : Quels sont les facteurs de succès d’un programme d’investissement ?

Introduction :

Pour perdurer, toute entreprise doit faire face à de nombreux obstacles d’ordres concurrentiels, financier et économiques. Ainsi, pour accroître sa performance et optimiser sa rentabilité elle se doit d’investir.
Acte clé dans la vie d’une entreprise, l’investissement est donc déterminant dans le cycle de vie d’une entreprise et primordiale pour assurer sa pérennité.
Cependant, comment garantir le succès d’un programme d’investissements ?
Pour répondre à cette question, nous analyserons tout d’abord les différents choix d’investissements qui se posent aux entreprises, puis nous verrons ensuite quels sont les différents modes de financements envisageables pour les entreprises afin de réaliser ses investissements.


1. Les différents choix d’investissements :

La direction d’entreprise doit définir une stratégie en déterminant 3 objectifs d’investissement : Le plus rentable, le plus adapté à l’évolution du marché et enfin le plus adapté au renouvellement du matériel existant.


On parle ici d’investissement de capacité ou d’expansion, qui a pour but d’augmenter la capacité de production de l’entreprise en ajoutant par exemple des unités de production, que ce soit d’un produit déjà existant (expansion quantitative) ou d’un nouveau produit (expansion qualitative).
Point de vigilance : Une augmentation de la production peut entraîner une augmentation des stocks, des créances clients et du coup un accroissement du besoin en fond de roulement.

a. La recherche de nouveaux marchés :

On parle ici d’investissement de modernisation ou de productivité. En effet, il s’agit d’augmenter la productivité en investissant dans des outils de production modernes et perfectionnés. C’est l’exemple de l’investissement d’un sous-traitant automobile pour le développement d’un nouveau prototype ou série. Les équipements sont parfois amortis en 5 à 7 ans et leurs renouvellements se réalisent par le recours à des technologies plus performantes, permettant à l’entreprise de garder sa position ou de développer ses parts de marché.

b. La recherche d’amélioration technologique :

En  renouvelant son outil de production pouvant être obsolète, une entreprise réalise un investissement de remplacement ou de renouvellement, qui a pour but de maintenir l’activité tout en recherchant dans la mesure du possible le recours à une technologie plus performante.
Les nouveaux équipements sont à production égale moins onéreux que les précédents, notamment lorsqu’il s’agit de leur entretien ou de leur consommation.

Une fois sa stratégie définie, la direction doit choisir comment elle va financer son investissement. Nous allons donc aborder les différents choix de financement qui s’offrent à elle.


2. Les différents choix de financements :

Le besoin de capitaux permanant peut être satisfait par plusieurs moyens, apports en capital des actionnaires (capitaux propres), autofinancement (trésorerie de l’entreprise), endettement bancaire.

a. L’augmentation de capital :

On parle ici d’augmenter les capitaux propres de l’entreprise en agissant directement sur le capital via la souscription de nouvelles parts (SARL) ou actions (SA). Il s’agit de demander aux actionnaires actuels de participer au financement des investissements ou en faisant entrer de nouveaux actionnaires dans le capital de l’entreprise.
Ce choix à l’avantage de renforcer la solvabilité de l’entreprise, d’autant plus qu’elle ne peut dépasser un certain montant de recours à l’emprunt sans perdre la confiance des banques et des fournisseurs. La notion de solvabilité prend tout son sens ici.

b. L’autofinancement (trésorerie de l’entreprise) :

C’est le financement des investissements par des moyens internes à l’entreprise. L’avantage de ce choix est la disponibilité immédiate des fonds, à l’inverse son inconvénient peut être la création d’un déséquilibre. En effet, ponctionner de manière excessive sur la trésorerie peut affecter dangereusement l’accompagnement du cycle d’exploitation de l’entreprise.

c. L’endettement :

Le recours à l’emprunt consiste à lever des capitaux sous forme de prêts auprès de tiers, dont les banques.
La durée de l’emprunt doit être en adéquation avec la durée de l’amortissement du bien acheté (l’emprunt peut même être en général légèrement plus court).
L’emprunt peut être bancaire ou obligataire (réservé aux grandes entreprises).
Point de vigilance : Le niveau d’endettement existant face à la capacité de l’entreprise d’y faire face et les taux d’intérêt appliqués.


Conclusion :

Investir, c’est d’abord réfléchir à sa stratégie mais aussi s’entourer de partenaires fiables, que ce soit son banquier, son expert comptable, ses fournisseurs etc..
Au delà du choix d’investissement : accroître sa rentabilité, conquérir de nouveaux marchés ou encore améliorer son outil de production, il s’agit pour le dirigeant de faire un choix financier sain et durable en utilisant judicieusement les apporteurs de capitaux, l’autofinancement ou l’endettement.
La bonne articulation de ces critères est ainsi très souvent gage de succès dans le programme d’investissement d’une entreprise.