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 QUESTION 20: Sur quel leviers la banque peut-elle agir pour maintenir sa rentabilité?

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MessageSujet: QUESTION 20: Sur quel leviers la banque peut-elle agir pour maintenir sa rentabilité?   QUESTION 20: Sur quel leviers la banque peut-elle agir pour maintenir sa rentabilité? Icon_minitimeMer 3 Jan - 15:25

QUESTION 20: Sur quel leviers la banque peut-elle agir pour maintenir sa rentabilité?


Introduction

La rentabilité est l’objectif visé de toute entreprise afin d’assurer leur pérennité.
Les banques ne dérogent pas à cette règle. Il s’agit de leur capacité à créer de la richesse.
Le maintien de la rentabilité est plus que jamais une préoccupation majeure des établissements
bancaires. En effet, les normes prudentielles de plus en plus lourdes reposent sur la
proportionnalité entre les risques générés par l’activité et les fonds propres, or la croissance de
ceux-ci est avant tout fonction des bénéfices et donc de la rentabilité de l’entreprise.

Dans une première partie, nous identifierons pourquoi la rentabilité des banques a
tendance à diminuer depuis plusieurs années, et comment nous pouvons l’étudier.
En deuxième partie, après avoir défini les enjeux pour les banques, nous pourrons étudier
quels sont les leviers dont les banques disposent pour assurer le maintien de leur rentabilité.
Enfin, nous exposerons les limites pouvant exister et obligeant les banques à réfléchir,
s’organiser pour arriver à l’objectif attendu.

Première partie :

Avant et jusqu’aux années 80, les banques étaient nationalisées, leur activité principale
était l’intermédiation bancaire c’est à dire la transformation de l’épargne, des dépôts des clients
même de courte durée en emprunts de longue durée.
Les banques étaient excédentaires en trésorerie, elles possédaient plus de dépôts que ne faisaient
de crédits. Les banques n’avaient pas recours au marché pour emprunter et prêter à leurs clients :
elles étaient donc indépendante du marché.
Ainsi les taux de crédits proposés aux clients étaient calculés en fonction des intérêts à régler aux
clients sur leur dépôts et aux frais généraux de l’établissement pour permettre une marge
financière. La marge d’intermédiation suffisait alors à la bonne rentabilité des banques.
Après 1980, les banques ont été privatisées, le marché français s’est ouvert aux banques
étrangères, la concurrence s’est accrue, les financements réalisés se sont multipliés et les
banques ont alors dû recourir au marché pour se financer.
Les taux de crédits devaient alors se rapprocher des taux de marché pour éviter de faire entrer la
concurrence. Les marges d’intermédiation ont alors diminué.
Enfin, la dématérialisation des titres a permis plus de circulation de l’argent, la banque a
développé une nouvelle activité à travers les instruments financiers lui permettant de se financer
en investissant alors directement, par l’intermédiaire du marché, dans les grandes entreprises
(CAT, BDN, BMTN, MATIF …).
Aujourd’hui et depuis une dizaine d’années, l’avalanche réglementaire, fiscale et législative
ont entrainé l’obligation pour les banques d’augmenter leurs fonds propres au rythme de
l’augmentation de leur volume de crédit. Ainsi, pour un même niveau d’activité les banques doivent
immobiliser plus de fonds propres.
Aussi la politique de la BCE de création monétaire administrée par les banques, c’est à dire
la diminution des taux directeurs pour relancer le crédit a entrainé une baisse significative du taux
de marché.

Pour conserver leurs clients, les banques proposent alors des taux d’emprunts bas proche des
taux du marché et doivent rémunérer les dépôts aux taux les plus satisfaisants pour leurs clients,
la marge d’intermédiation sur crédits diminue considérablement.

Nous allons maintenant découvrir quels sont les ratios nous permettant d’étudier la
rentabilité d’une banque :
Le coefficient d’‘exploitation : Frais généraux /PNB : il mesure la part de richesse produite mais
absorbée par les frais généraux de la banque.
Le PNB : est le CA de la banque, il est en quelque sorte la VA de la banque, il est égal à la somme
de la marge d’intermédiation bancaire sur les crédits et les dépôts + les commissions + les +ou -
values d’opérations sur compte propre. (le total du PNB des groupes bancaire français est
d’environ 129 milliard d’euros)
Le coeff d’exploitation doit être proche de 60 % (idéal 50%).
Il existe donc pour la maitrise de ce ratio un juste équilibre à obtenir entre la quantité de frais
généraux et le PNB dégagé.
Les coefficients d’exploitation des 4 banques principales (BPCE, BNPP, CA et SG) se situent en
moyenne à 67 % en 2016.
ROA (Return On Assets) : Résultat net / Total Bilan :
Il mesure le poids du résultat par rapport à la masse des capitaux mis en oeuvre.
ROE (Return On Equity) : Résultat net/ Capitaux propres
Il permet de mesurer la rentabilité de l’investissement des actionnaires. Il est donc précisément
l’outil de calcul de la rentabilité de la banque.
Taux de rentabilité net : résultat net /PNB : il est d’environ 17 % en moyenne pour les 4 banques
principales, ce qui est satisfaisant.

Deuxième partie :

Après avoir rappelé le contexte et l’historique, nous comprenons que la capacité des
banques à améliorer la rentabilité des banques dépend de la façon dont elles adaptent leurs
structures, connues à l’origine pour des besoins d’intermédiation traditionnelle, à la mise en place
aujourd'hui d’une activité qui doit être, nécessairement, orientée sur le commissionnement et sur la
recherche d’autres leviers pour permettre leur pérennité.
La recherche de la rentabilité est à ce jour un objectif primordial qui passe nécessairement par la
poursuite des efforts déjà réalisés pour augmenter la productivité.

Nous allons décrire ci-dessous 4 leviers dont la banque dispose pour permettre le maintien de sa
rentabilité aujourd’hui :

1.Le développement et l’accroissement des commissions :

L’activité générant des commissions doit et est en train de devenir une activité majeure
pour une banque. La tarification de produits et services de plus en plus « à la carte » et leur
diversification est un des leviers majeur de développement de son activité depuis les années 90.
En 2013, le poids des commissions dans le PNB des principales banques de détail françaises
étaient de 38 % environ. Ce taux ne cesse d’augmenter, en 1980, les commissions représentaient
à peine 10 % du PNB.

2. La maîtrise des frais généraux :

Un des premiers leviers dont la banque dispose pour maitriser ses frais généraux est
l’externationalisation des services administratifs, back-office, des services à faible valeur ajoutée
dans les pays européens ou du monde.
La mutualisation des process et la création d’usines « entre banques » pour des services précis
(exemple : Euro Securities Partner : filiale de BNP / Credit Agricole service de traitement et
conservation des titres) permet par une maitrise des frais de structure et/ou des frais de sous-
traitance tout en multipliant le nombre de dossier traités, des économies d’échelles intéressantes.
La digitalisation des opérations et de la relation bancaire entraine les banques à revoir
l’organisation physique de leur réseau d’agence et donc la masse de personnel présente dans
celles-ci car elles sont de moins ou moins fréquentées.
Ce nouveau concept de digitalisation du monde bancaire aboutit alors, tout en s’adaptant et en
proposant aux clients les nouveaux services qu’ils attendent, à une plus grande maitrise des frais
généraux et des charges de personnel représentant jusqu’alors un poste important de l’entreprise.

3. La digitalisation :

La digitalisation est à ce jour une nécessité absolue pour maintenir son activité et conserver sa
clientèle mais c’est aussi une nécessité car le digital apporte à la banque une plus grande
productivité.
Ainsi la digitalisation est un levier important, la banque doit toujours innover pour proposer de
nouveaux services digitaux pour :
- conserver sa clientèle qui est en attente forte sur ces innovations et cette recherche d’autonomie
- accroitre la productivité de la banque, gagner en efficacité et donc maintenir sa rentabilité.
- permettre la formation de ses équipes pour une plus grande spécialisation et une meilleure
compétence aboutissant à une plus grande maitrise des risques.

4. La formation et la qualification des équipes :

Les banques doivent aujourd’hui plus que jamais, s’assurer que leurs équipes sont adaptables au
monde du digital, modelisables afin qu’elles correspondent et s’adaptent aux besoins actuels de la
clientèle et de la banque, c’est à dire qu’elles apportent une forte valeur ajoutée en terme de
compétences et d’information spécifique et un relationnel fort et personnalisé avec la clientèle.
Pour cela, les banques embauchent des jeunes de plus en plus qualifiés qui seront faire preuve
d’une grande capacité d’appropriation dans une monde toujours en évolution. Le rôle important
des banques est alors de leur apporter le niveau de formation adaptée.

La formation est alors utile pour apporter un niveau d’information nécessaire aux exigences du
métier. Elle permet d’assurer le bon niveau de compétences comme évoqué au-dessus, pour
apporter une forte valeur ajoutée auprès des clients mais aussi pour assurer une bon niveau
d’analyse permettant alors une meilleure maitrise des risques pour la banque, autre levier
important pour une bonne maitrise de la rentabilité d’une banque.

Troisième partie : les limites :
1- L’externationalisation des services permet la réalisation d’opérations quotidiennes à moindre coût
cependant les banques restent responsables de ces opérations. Un risque opérationnel, entre
autres, existe quant à la confidentialité des opérations, la sécurité ou la précision de celles-ci. En
effet, les pays dans lequel sont effectuées les opérations peuvent ne pas obéir aux mêmes règles
que la France ou les équipes n’ont pas forcément le même niveau de formation.

2. L’accroissement des commissions va se trouver limité par deux aspects importants du contexte
actuel :
- la concurrence limite l’augmentation des tarifs et prestations au risque de perdre sa clientèle
- les pouvoirs publics agissent pour la protection de la clientèle et limitent la tarification des
services.

3. Le développement de l’activité et l’innovation digitale coûte cher, les lancements de nouveaux
services, les expérimentations, les projets… sont des nouvelles activités générant des frais
importants pour les banques, elles ont besoin maintenant d’un niveau d’expertise suffisant pour
être acteur dans ce domaine.
Cette expertise entraine de nouveaux frais généraux conséquents (personnel, sous traitance,
marketing, service innovation…)

Conclusion

Le secteur bancaire européen a fait des progrès considérables ces dernières années afin
de pérenniser et sécuriser son organisation.
Les banques ont accumulé des fonds propres, la réglementation est plus rigoureuse et la
supervision a été renforcée.
Pour autant, en 2016, les résultats des grands groupes bancaires se maintiennent grâce à leurs
modèles de revenus diversifiés, leur niveaux de rentabilité se situe entre 7 et 8 %.
Toutefois, les nouvelles règles à venir encore plus contraignantes, telles que la réforme de Bâle 3,
vont amener les banques à devoir encore renforcer leurs fonds propres.
Dans ce contexte, les banques ont encore de nombreux chantiers face à la digitalisation et
l’automatisation des métiers de la banque, avec une forte concurrence qui s’accroit rapidement
dans ce domaine.
Les entreprises bancaires présentent des contraintes organisationnelles (réseau existant, force
d’équipe, lourdeur administrative) et réglementaires limitant leur réactivité face à la concurrence et
aux nouveaux acteurs du digital…
Certaines banques ont déjà fait le pas de partenariat avec des nouveaux acteurs (CM et
Arkea par exemple …)
Gagner en dynamisme, productivité et attractivité, dans ce nouvel ère digital évoluant très vite, par
des partenariats avec les nouveaux acteurs spécialisés, ne serait-ce pas la « clé » pour assurer la
pérennité et la rentabilité des banques ?
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